Capturer l’éther : Transmutations d’influx intangibles

Pierre Boulanger, Juan David Molina, Samah Saidi, Triska Sicuranzo Gagné

Installation / 2024

Résidence Avatar [1/2] du 28 mai au 18 juin 2024

Cette résidence est issue du Prix Avatar 2023 offert à un·e finissant·e·s au Baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’École d’art de l’Université Laval

L’installation Capturer l’éther : Transmutations d’influx intangibles explore une capture de l’insaisissable ; le vent, qui ne connaît aucune frontière. Métaphore d’une communication fluide entre les éléments, les êtres et les choses, ce souffle planétaire est ici utilisé afin de porter un regard plein d’espoir sur notre monde. 
 


À l’occasion de leur résidence, les artistes développeront des instruments performatifs et des dispositifs afin de capturer le vent. Ces données seront ensuite réinterprétées et utilisées pour activer divers dispositifs sonores et cinétiques. Grâce à des mécanismes de poulies et de cordes tendues, ces données prendront le contrôle des actions et déplacements de moteurs, haut-parleurs, ventilateurs, projecteurs et autres matériaux présents dans l’espace.

À l’image du vent et de son caractère entropique, l’installation générative prolongera l’acte performatif des artistes en une performativité des objets. À travers un système électronique et mécanique, Triska Sicuranzo Gagné, Juan David Molina, Samah Saidi et Pierre Boulanger proposeront une exploration poétique et multiforme de l’air en mouvement, une forme de conversation entre les éléments, l’humain et la machine. 
 


Dans un contexte où les questions de technologies numériques, d’environnement et d’interconnectivité occupent une place centrale, Capturer l’éther offrira de réfléchir à ces enjeux avec une attitude curieuse et ouverte. 

DATES À RETENIR :
Résidence de création phase 1/2 > Avatar Centre (Québec) : du 28 mai au 18 juin 2024
Résidence de création phase 2/2 > Avatar Centre (Québec) : du 30 juillet au 18 août 2024
Sortie de résidence > Live à Cinéma Beaumont : samedi 17 août

Capturer l'éther, 2024

Crédits photos (entête et diaporama) : Juan David Molina – (profil) : John Blouin

Pierre Boulanger

Artiste de Québec formé en réalisation cinématographique à Moscou, puis en métiers d’arts et en arts visuels au Canada, Pierre Boulanger utilise des savoir-faire multiples afin de créer des œuvres oscillant entre objet, sculpture, art sonore, art cinétique et installation.  

 À partir d’instants d’émerveillements émergeant d’expériences de manipulation de la matière ainsi que de l’observation de l’univers dans lequel il évolue, Pierre Boulanger fabrique des dispositifs par lesquels il tente de reconstruire la complexité propre aux choses appartenant au domaine du vivant; il active l’inerte pour évoquer la poésie du réel. 

Intéressé par les phénomènes de résonance, par les rapports sensuels que nous entretenons avec sons, mouvements et matière, ainsi que par ce que nous qualifions de non-vivant, l’artiste tente de redéployer sous de nouvelles formes des moments qui ont quelque chose de singulier dans l’intensité de l’expérience, en utilisant l’instabilité comme une sorte de langage dont l’ambigüité permet de créer des collisions qui engendrent de nouveaux récits.  

Lauréat du Prix Émergence en métiers d’art des Prix d’excellence des arts et de la culture en 2019, du Prix Avatar 2023 (art audio et électronique), du prix Musée Ambulant 2023, récipiendaire de bourses du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada et du Fonds de recherche du Québec – Société et culture, il poursuit présentement des études de maîtrise en arts visuels.  

Juan David Molina Velasco

Ma pratique artistique s’inscrit dans un imaginaire particulier qui se nourrit de la multiplicité des médiums et de l’hybridation culturelle. Mon intention est un balancier qui oscille entre la philosophie scientifique et la sensibilité de la matière. Je travaille la concrétisation poétique de systèmes, par la déconstruction et le glissement de sens dans le but de créer un déphasage sensible du réel. Je construis un langage plastique qui m’est propre en puisant dans les affects de mon histoire.  

Ma pratique est un continuum créatif qui s’actualise constamment. Je m’efforce d’utiliser des signes et des codes du quotidien pour perturber le dit quotidien. Je m’intéresse au phénomène de contagion qu’une idée peut avoir sur la pensée. C’est par mon imaginaire que j’affirme mon identité et c’est par mes gestes que je construis ma réalité.  

Originaire de la Colombie, j’ai été déraciné par la violence. J’ai appris à connaître ma culture d’origine par des souvenirs d’enfance et des récits lointains. Je me suis intégré et j’ai dû apprendre une nouvelle langue. J’ai grandi en naviguant dans deux univers, ne sachant pas comment me définir, ne sachant pas à quoi m’identifier. De Jonquière à Québec en passant par Gatineau, j’ai exploré les arts de la scène et les arts visuels au Cégep de l’Outaouais. J’ai obtenu un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’Université Laval et je suis actuellement candidat à la maîtrise en arts visuels à l’Université Laval.   

Ici, c’est ailleurs.                                         

Je ne suis pas d’ici, mais n’appartiens pas à ailleurs. 

Samah Saidi

Samah Saidi est originaire de Tunis et vit et travaille à Québec. Sa pratique artistique porte sur les notions de mémoire et de transformation comme piliers de l’identité. À travers des installations sonores et vidéo, il sonde les langues, les objets et les pratiques dont il est héritier pour mettre en évidence les pouvoirs transformatifs de leur métissage. C’est avec un intérêt accru pour la parole, les archives et le corps que ses œuvres hybrides confondent les notions d’identité individuelle et collective. 

Son travail a été diffusé à Québec, à Bruxelles et en ligne dans le contexte d’expositions, de festivals et de résidences artistiques. À l’occasion de l’exposition collective DENSE/DENSE (Université Laval, 2023), il est récipiendaire d’une bourse de la fondation René-Richard ainsi que du prix Inter/Le Lieu grâce auquel il présente sa première exposition solo (stéreodibs, 2024, Le Lieu, Centre en art actuel). Il bénéficie également d’une bourse du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) pour son projet de maîtrise en arts visuels, qu’il poursuit actuellement. 

Triska Sicuranzo

Sicuranzo a obtenu plusieurs résidences artistiques notamment au centre Avatar, à la Chambre Blanche et à La Charpente des Fauves. Ses œuvres ont été présenté lors de nombreuses expositions et événements dont Québec Musiques Parallèles ou la soirée d’Art sonore à l’abbaye présentée par l’organisme EXEcentrer. Dès sa formation collégiale, son travail a su se démarquer et trois œuvres furent acquises par la collection publique du Cégep Beauce-Appalaches. Elle a gagné le concours du drapeau de l’École d’art de l’Université Laval, un concours d’art public, et son œuvre L’emblème de la nordicité fût présentée sur un mât de l’hôtel de ville de Québec (2022). En automne prochain, le collectif Triska Sicuranzo Gagné, Juan David Molina, Samah Saidi et Pierre Boulanger présenteront Capturer l’éther : Transmutations d’influx intangibles lors du prestigieux festival d’art numérique Ars Electronica 2024, projet récipiendaire d’une bourse Première Ovation. Enfin, Sicuranzo effectue présentement sa maîtrise en résidence au centre Avatar où sa recherche explore le concept de la nuit comme lieu de ressource poétique à travers une installation sonore soulignant la perte progressive de notre lien avec le ciel étoilé. Ces recherches seront présentées chez Les Productions Recto-Verso à l’hiver 2024 lors d’une sortie de résidence et exposition de fin de maîtrise. 

 

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