En menant une étude minimale sur les représentations mentales des odeurs, il s’est avéré que le sens olfactif varie d’un individu à un autre et qu’il est déterminé par divers facteurs. Il y a d’abord les facteurs exogènes. Nos expériences personnelles et nos souvenirs permettent de développer une sensibilité aux odeurs. La mémoire olfactive réfère directement à l’environnement, au vécu et au mode de vie. Par exemple, la construction mentale de l’odeur d’un fruit n’est pas la même en Asie que celle qu’elle peut être en Amérique du Nord. De plus, le sens olfactif est lié aux facteurs endogènes. Ainsi, l’âge, le sexe et l’état de santé d’un individu affectent le sens de l’odorat.

Bien que souvent associée à un attrait cosmétique, ayant pour but de plaire et de séduire, la perception des odeurs est beaucoup plus intime et révélatrice de notre personnalité qu’il ne le paraît. Dans cette perspective, mon intention était ici de reconstruire des représentations mentales du phénomène de l’olfaction en couplant des sons à des odeurs. L’idée de ce projet était de recréer un territoire intime, imaginatif, construit à partir de l’expérience olfactive, à travers des représentations allégoriques sonores et poétiques.