ERES +7

Pierre-André Arcand

Publication

ERES +7 consiste en une série de sculptures sonores sur bande magnétique en boucle.

Tous les morceaux ont été composés avec la Macchina Ricordi, un magnétophone modifié qui permet simultanément la diffusion et l’enregistrement « son sur son » de cycles sonores évolutifs. Le verbal, le vocal, les bruits et les instruments y sont captés, traités et structurés par répétition et par accumulation.

Il s’agit d’un processus de fabrication en direct d’un espace sonore stratifié, d’un chant pluriel, d’une rumeur nombreuse. Le disque ERES +7 est d’abord paru en 1993 et fut réédité par Avatar en 1995.

Pierre-André Arcand

Pierre-André Arcand est né en 1942. Il est un transfuge de discipline. Il a pris racine en écriture, en poésie visuelle, en installation artistique, pour ensuite se consacrer aux arts médiatiques, au traitement audio et vidéo en temps réel, ainsi qu’aux pratiques acoustiques, électroniques et numériques1.

Arcand a commencé sa carrière artistique tout juste sorti de l’université au milieu des années 1970 sur le front de la poésie et des arts visuels. En 1978, il se joint au collectif d’artistes de Québec Inter / Le Lieu, où il contribue à mettre de l’avant les poésies expérimentales. Il a publié quelques poèmes, mais a surtout travaillé comme éditeur de livres d’art, organisateur d’événements et artiste multimédia2,3.

Il est membre et cofondateur du collectif d’art sonore Avatar et a sorti des albums sur son label affilié Ohm Editions. Le premier Eres+7 en 1992, suivi de Eres+16 (1995), Eres+21 (1997), Le livre sonore (1999), et Atlas Epileptic (2004)2,4. Au sein du collectif Avatar, il collabore entre autres avec Jocelyn Robert et Diane Landry5.

Son travail repose sur l’enregistrement et la diffusion de sons variées, qu’il présente aussi sous la forme d’installation sonore interactive6.

L’art de Pierre-André Arcand est un mélange de voix, de travail de gorge, de chants, de bruits, de sons, de poésie sonore et de textes. Il crée des œuvres multimédias de voix, de sons, de poèmes visuels, de diapositives animées et de bruit vidéo. Sébastien Dulude écrit à ce propos : « Chez Arcand, l’écriture est ramenée à son signifiant sonore, qui n’est pas phonologique, ni même phonétique, mais phonique. Elle est strictement liée à l’ouïe, isolée de sa composante graphématique, de ses lettres, virtuelles, que nous ne verrons ni ne lirons jamais, mais elle est pourtant fixée, aussi concrètement que symboliquement, à un livre. Dans son traitement électronique, l’écriture est à ce point manipulée, hachée, râpée, superposée avec elle-même, qu’elle en vient à geindre, à grogner, à souffler, à renâcler, à rugir. Le grain de l’écriture – comme le grain de la voix pour Barthes – est exposé, magnifié et perçu de très près, au plus près peut-être, par l’ouïe7. »

Il a notamment inventé la « macchina ricordi » (Un logiciel qui permet en simultané la diffusion et l’enregistrement son sur son de boucles évolutives) et le « sounding book » (une petite boîte en métal jouée en griffonnant sur sa surface avec un microphone)2,8.

Il s’est produit dans plusieurs pays et a publié dans plusieurs revues dont : Inter, Estuaire, Doc(k.)s, Baobab, Rampike, etc.

 

 

 

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