MARIO GAUTHIER
Envoi...
2013
Biographie
Après avoir fondé, en 1985, la Société des concerts alternatifs du Québec — aujourd'hui connue sous le nom de Codes d’accès —, Mario Gauthier est devenu réalisateur à la Chaîne culturelle de Radio-Canada jusqu’à sa dissolution en 2002. Au cours de cette période, il a réalisé, tous genres confondus, quelque mille émissions, trois cents concerts de musique électroacoustique, d’art audio ou de musique actuelle, produit une trentaine d’œuvres radiophoniques et réalisé une cinquantaine de disques. Pour l’ensemble de ce travail, le réalisateur a reçu le prix Opus « Événement médiatique de l'année », qui lui a été décerné par le Conseil québécois de la musique.
La carrière de Gauthier est à triple embranchement : il est à la fois chercheur indépendant dans le domaine des musiques nouvelles, de la phonographie et de la création sonore; artiste audio (d’occasion!), notamment avec Theresa Transistor, un quatuor d’improvisation électroacoustique, lauréat du prix Opus « Concert de l'année - musiques actuelle, électroacoustique » en 2006; et professeur de littérature musicale et de conception sonore au long cours à l’École de musique Vincent-d’Indy. Gauthier a aussi quelques pièces d’art audio à son actif, dont Objets (re)trouvés, une excavation sonore produite chez Avatar en 2009.
À propos de l'œuvre
Envoi…
En poésie, l’envoi est la partie du poème dans laquelle l'auteur s'adresse aux personnes à qui il dédie son texte. Ce n'est pas tout à fait ce à quoi réfère cette pièce, et en même temps, oui. Elle est construite à partir d’un seul son, singulier : un backup de data datant de 1986, enregistré sur une cassette audio. À cette époque, chaque page était « envoyée » en temps réel à un ordinateur via un cassettophone… Les fax faisaient la même chose, mais plus rapidement, etc. Au début d’Avatar, on en était encore là, ou presque. Le courriel en était à ses balbutiements, Internet aussi. On s’envoyait donc encore des fax, j’écrivais mes lettres avec un Yamaha CX5M 32K, etc. Quand j’ai retrouvé cette cassette, j’ai repensé à tout ça et, par curiosité, j’ai empilé les « envois » qui s’y trouvaient… Ça donne ce drôle d’objet dans lequel tout finit par se perdre! Comme aujourd’hui, d’ailleurs, mais autrement.