LdYpC : dernier Opus
Nady Larchet
Dans le cadre d’une collaboration avec l’École d’art de l’Université Laval, Avatar accueille Nady Larchet. Tout au long de sa maîtrise en arts visuels et médiatiques, l’artiste a pu développer une partie de ses recherches et expérimentations en art audio et électronique dans des studios professionnels, tout en bénéficiant d’un partage d’expertises.
Par son travail, Nady Larchet interroge et met en lumière les répercussions qu’ont certains développements sociaux, politiques, économiques, écologiques et technologiques sur l’humain et son environnement. Les arts médiatiques et électroniques dominent cette recherche depuis plusieurs années. Dans son travail récent, elle s’intéresse plus particulièrement à la présence d’ondes, de signaux et de particules en suspension dans notre environnement, à leurs impacts et à la perception que l’on en a, tout en posant un regard sur la responsabilité de l’humain face à ces présences invisibles. Larchet réquisitionne et questionne les nouvelles technologies dans l’élaboration de ses projets. Elle fabrique également ses propres machines qui lui servent d’outils ou de dispositifs de présentation. Le son occupe une place de choix au sein de ses recherches.
Le jeudi 4 juin 2020, le cycle s’achève avec sa performance très attendue LdYpC : dernier Opus.
Des instruments de musique métamorphosés, modifiés de façon à être autonomes, ou presque sont en marche. Leurs mouvements, corrélés à la captation des niveaux de particules polluantes de l’air, sont incontrôlables, imprévisibles, parfois brusques, les abîmant inévitablement.
Tandis que l’orchestre mutant, branché de toute part, « performe » avec pour seule partition la variation des niveaux de polluants en temps réel, Nady Larchet tentera de le maintenir en vie. Cette séquence performative entre homme et machine prendra fin lorsque tout s’effondrera.
LdYpC : dernier Opus, c’est le regard porté sur un monde qui s’effondre. Une crainte et surtout un sentiment d’impuissance face à l’ampleur de ce qui s’installe, déjà depuis trop longtemps. Ce projet d’installation médiatique s’intéresse à notre rapport physique et psychique face à l’enjeu de la qualité de l’air et de la pollution atmosphérique.
Suite à l’obtention de son baccalauréat en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal, Nady Larchet poursuit ses recherches à la maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université Laval. L’obtention de la bourse de maîtrise René-Richard lui permet d’effectuer ses recherches en résidence au sein du centre d’artistes Avatar. L’art sonore et électronique est omniprésent dans sa pratique depuis 2013. Son travail a été présenté à l’occasion de plusieurs expositions collectives, notamment à la Maison de la culture Maisonneuve, à l’Université du Québec à Montréal et à la Maison Lachaîne de Sainte-Thérèse de Blainville. En 2019, Nady Larchet est récipiendaire du Prix René-Richard – 2e cycle.
Depuis 2013, la Fondation René-Richard, Avatar, La Bande Vidéo et LA CHAMBRE BLANCHE collaborent afin de permettre à un(e) étudiant(e) de l’École d’art de l’Université Laval d’entreprendre une pratique en arts numériques.