Elle est construite d’une manière très simple : un tourne-disque, un amplificateur, des haut-parleurs et un vinyle glacé. L’aiguille trace peu à peu son chemin sur la glace, déformant légèrement ce sillon à chaque tour. Ce qui est intéressant, c’est que la glace fond. Après un certain temps, le vinyle camouflé commence à apparaître, ce qui fait entendre des sons plus ou moins déformés de ce même vinyle, des bouts de chants du chœur de l’armée russe.

L’installation occupe le temps et l’espace, avec le son produit et avec l’eau qui dépasse les bords du tourne-disque. Elle envahit la salle comme une créature organique, née de la confrontation de l’aiguille et du vinyle glacé.

L’installation Éloge de l’armée russe est présentée au Musée de la civilisation en 2009.